Association pour Aider, Informer, Soutenir Études et Recherches pour la Syringomiélie & le Chiari

TRIBUNE Medicament à Base de Cannabis

Dans une tribune publiée le mardi 25 octobre dans le journal Libération, nous avons mobilisé des associations de patients, des personnalités publiques et des médecins pour faire évoluer le cadre légal sur le cannabis médical.

L’intégralité de la tribune est visible ici  Tribune Libération 

La lecture dans le quotidien étant réservée aux abonnés, en voici l’intégralité

Cannabis médical : 99% des patients concernés n’en peuvent plus d’attendre !

Depuis le 26 mars 2021, et malgré l’impact de la crise de la Covid, plus de 2100 patients ont déjà pu bénéficier de prescriptions de médicaments à base de cannabis sur toute la France (outre-mer compris) dans le cadre d’une expérimentation lancée il y a deux ans par le gouvernement.

Pour 300 000 patients français, enfants comme adultes, les thérapeutiques actuelles sont en échec pour soulager leur souffrance chronique et sévère. Ils attendent un accès, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays européens, à ces médicaments à base de cannabis. L’expérimentation ne permettra au mieux qu’à 1% d’entre eux d’essayer ces thérapeutiques. Elle arrive à son terme et il est temps de donner la possibilité aux 99% des patients restants d’essayer ces médicaments. Nous rappelons que la possibilité d’inclure 3000 patients en traitement dans cette expérimentation avancé par le ministère n’est pas un objectif à atteindre pour valider le dispositif mais un simple calibrage financier.

Le temps est venu de donner une solution à toutes celles et tous ceux qui souffrent de douleurs chroniques sévères, de cancers, en situation palliative, d’épilepsies graves non soulagées par les thérapeutiques disponibles.Il est question ici de leur dignité et du respect que l’on doit, notamment au patient en fin de vie qui doit pouvoir être acteur de son traitement.

Malgré les rapports positifs et rassurants publiés il y a quelques jours, l’intégration de ces médicaments à base de cannabis médical au droit commun n’arrive pas. Le gouvernement s’émeut d’un manque de données. Paradoxal, alors que ses propres services concluent que le système actuel est « opérationnel et efficace », de quoi se mettre en ordre de marche pour assurer une généralisation.

D’ailleurs, le projet d’expérimentation n’avait pas vocation à démontrer l’intérêt du cannabis thérapeutique. L’efficacité des médicaments a déjà été validée depuis 2018 par l’Agence du médicament et le ministère de la Santé à partir des données scientifiques internationales. Et deux-tiers des patients traités dans l’expérimentation ont rapporté une amélioration significative de leur qualité de vie.

La question de l’acceptabilité sociétale n’est qu’une excuse ! En 2019, 91% des français étaient déjà favorables à la prescription de médicaments à base de cannabis médical (sondage OFDT). On parle de médicaments pas d’une drogue. A-t-on demandé aux Français de donner leur accord pour accéder à la morphine dans le cancer ?  

Notre système de santé est prêt ! Les médecins hospitaliers concernés savent maintenant prescrire ces médicaments, les pharmaciens d’officine ont répondu présents et dispenseront ces produits de santé en assurant la promotion de leur bon usage et leur pharmaco-surveillance.

Prolonger sans avancer serait une erreur. Il faut que cela soit une période de transition qui permettra de finaliser les arbitrages relatifs au statut de ces médicaments et aux questions de fixation de leur prix et de leur remboursement avec la garantie et l’engagement politique d’une entrée dans le droit commun de ces médicaments en janvier 2024.

Certains acteurs économiques souhaitent développer une filière française de production de ces médicaments depuis la culture de cette plante jusqu’à sa transformation en produits de qualité pharmaceutique. Nous demandons que l’accès à ces médicaments pour les patients qui n’ont aucune alternative thérapeutique ne dépende pas du développement de cette filière française qui ne sera opérationnelle que dans deux ou trois ans.

Si le système de santé est prêt et que la loi doit être changée, il vous revient, Monsieur le ministre de la Santé, d’être au rendez-vous de l’Histoire et de soutenir réellement l’avancée pour l’accès aux médicaments à base de cannabis.

LES VINGT PREMIERS SIGNATAIRES

Les autres signataires 

 René Maarek (Président de l’Union de Pharmacien Région Parisienne) – Yann Bisiou (Maître de conférences en droit privé) –  Jean Michel DELILLE  (Président Fédération Addiction) – Fabrice PARKER ( Professeur des Universités -Chef de Service Neurochirurgie ) – Judith LANDMAN-PARKER  (Professeur des Universités Oncologue Hématologue) – Christian LEMARCHAND (Urgentiste – Médecin Retraité) – Celia CRETOLLE (Médecin hospitalier – Chirurgie Infantile) –  Bastien HERLIN ( Médecin Hospitalier -Neurologue) – Marie Jauffret-ROUSTIDE (sociologue à l’Inserm) – – Georges BROUSSE (Professeur des universités – Professeur d’Addictologie) –  Serge PERROT (Professeur des universités – Médecin de la douleur)  –  Samira DJEZZAR (médecin hospitalier CEIP-Addictovigilance) – Stéphane FUENTES (Professeur des Universités – Chef de service de Neurochirurgie) – Romuald SEIZEUR  (Professeur des Université – Chef de service  Neurochirurgie )  Cyrille CAPEL  ( Médecin hospitalier – Neurochirurgien)  – Olivier Klein (Professeur des Universités Chef de service Neurochirurgie) – Pierre CHAMPY ( Professeur de pharmacognosie)  – Cédric MOREAU (Médecin généraliste) –  Véronique HIRTZMANN (Médecin Généraliste) – Marie Pierre  LE COSSEC  (Médecin généraliste) –  Loïc JOUSSEAUME (Médecin du travail) – Sandie BOULANGER (Psycho praticienne Soins palliatifs) – Gerard Amarenco ( Professeur d’Université – Chef de service Neuro-Urologie) Céline Laouisset  (médecin soins de support) –  Alexis Burnod (médecin soin de support) –  Carole Bouleuc (médecin soin de support) – Pascal DOUEK (médecin, patient SEP) –  Didier JAYLE ( médecin, titulaire de la chaire addictologie CNAM) – Jean-Rodolphe VIGNES (Professeur des Universités – neurochirurgien)

Les associations de patients 

Bertrand RAMBAUD  Membre fondateur de l’UFCM-I Care  – Maïté ABADIE  ( Everest d’Ernest pour le syndrome Dup15q) – Gilles BRABANT (Fragile X – France) – Martine LIBANY (CMT France – Charcot Marie Toth ) –Sylvain LEVEILLE (Faire Connaitre les syndromes cérébelleux) – Catherine LANCON (Association « Acromégales, Pas Seulement… ») –Pascal MELIN (SOS Hépatites & Maladies du foie) – Robert SCHENKY (ASFC Syndrome de Fatigue Chronique) – Olivier MARECHAL (AFSGT Syndrome Gilles de la Tourette) – Catherine MALLEVAËS-KERGOAT ( ARAMISE – atrophie multi systématisée) – Françoise HAOREAU (Association Algodystrophie France) – Cecile FOUJOLS GAUSSOT (AFSKF – Syndrome KLIPPEL FELL)  – Jean BERNARD (ASL-HSP France ) –  Josette KUPPERSCHMITT (AIMKTARLOV -Kyste de Tarlov)  – Carole ROBERT (Fibromyalgie France) – Marie Helene VINTRAS ( FFASB – Spina Bifida)      – Maryannick LEPETIT  (SOS Globi – Drépanocytose) – Nadine RANDON (Association Fibromyalgie SOS) – Valérie SALOMONE (Les Extra- Vaillants MYT1L) –  Jean Philippe PLANCON (AFNP -Neuropathies périphériques) – Françoise PEKCOT AFCA – Amylose – Jean Christophe FIDALGO Amyloidosis Alliance –Béatrice M’BARK Info Rein Santé – Edwige PONSEEL (AMADYS  Malades Atteints de Dystonie) – Claire de SEVERAC (PSP – Paralysie Supranucléaire Progressive) Sophie LECOMMANDOUX  (APASC  -syndrome de Currarino) – Véronique GADOMSKI (France LAFORA – maladie de Lafora) – Myriam POULAIN (ENDOACTION – endométriose) – Paulette GERARD – (Association Waldenström France – Maladie de Waldenström)

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